Le projet a été organisé en trois volets :
- Objectif 1 : Optimisation des équipements à bord pour améliorer la collecte de données.
A partir des difficultés rencontrées pour analyser les enregistrements, CFTO (en lien avec Thalos, fournisseur de l’œil électronique à bord des navires) a étudié au cas par cas ces problèmes et proposé des solutions pour y répondre.
Les principaux résultats sont :
Amélioration de la qualité des images : remplacement de certaines caméras par un modèle plus performant, amélioration de l’éclairage pour les caméras positionnées dans le faux-pont, augmentation de la définition des images.
Réduction des angles morts : repositionnement ou ajout de caméras.
Etude pilote sur la collecte de données sur les DCP via l’installation d’une caméra visionnant le pont avant de jour comme de nuit. Cette étude a démontré la capacité de l’OE à collecter des informations sur la mise à l’eau des DCP (date, heure, position) et sur la structure du DCP. Cependant, contrairement à un observateur embarqué l’OE ne permet pas de collecter des informations précises sur les matériaux utilisés (biodégradables ou non) ou en cas d’utilisation de filet sur la taille des mailles (DCP maillant ou non).
En parallèle des actions listées ci-dessus, le système de sauvegarde des données a été redimensionné et amélioré pour pallier aux trop fréquentes pertes de données et répondre au besoin de sauvegarde d’un volume plus important.
- Objectif 2 : validation de l’OE et mise en place d’un protocole observateur
Ce travail a été réalisé par une ingénieure de recherche hébergée par l’IRD et intégrée à l’Ob7. Dans un premier temps, la qualité des informations collectées grâce au dispositif OOE a donc été comparée à celle des informations collectées par des observateurs embarqués. Des marées « en double » ont été réalisées, pendant lesquelles des observateurs étaient présents à bord et le dispositif OOE était opérationnel. La comparaison de ces deux types d’observation a permis de montrer que l’Œil Electronique est au moins aussi performant que les observateurs embarqués pour estimer les rejets de thons et des espèces accessoires les plus fréquemment capturées.
Dans un second temps, un travail a été réalisé pour optimiser l’utilisation des enregistrements vidéo de l’Œil Electronique. Une analyse basée sur des comptages par minute a été menée afin de proposer un protocole d’observation pouvant s’appliquer à l’observation à bord comme à l’OE. Les résultats indiquent qu’un échantillonnage total couvrant 15 à 20 minutes du tri du poisson par tranche de 2 à 4 minutes consécutives semble être une méthode d’échantillonnage raisonnable et pragmatique pour l’ensemble des observateurs (en particulier pour les observateurs à bord qui ne peuvent travailler simultanément sur le pont et dans le faux pont).
- Objectif 3 : Développement d’un logiciel observateur adapté
Afin de limiter les coûts et d’exploiter les développements existants, il a été décidé d’adapter un logiciel d’observation existant aux spécificités de la flottille française. Le choix s’est porté sur le logiciel Beluga fourni par Marine Instruments et déjà utilisé en routine par l’AZTI pour le suivi de la flottille espagnole. Outre son ergonomie et ses possibilités d’export vers la base de données ObServe de l’IRD, c’est l’opportunité de développer un outil commun avec l’AZTI qui a été déterminante. Cela sera un atout dans le futur pour standardiser et homogénéiser les pratiques de suivi des flottilles françaises et espagnoles, ainsi que pour mutualiser les futurs développements du logiciel qui pourront être demandés conjointement par l’AZTI et l’IRD